Créée au pastel sec sur un format monumental (100x70 cm),
durant 120 heures, Sila est la troisième œuvre de ma collection
« Âmes du Monde ».
SILA est née du silence blanc, là où l’horizon se confond avec le ciel, où la glace façonne les paysages et les êtres. Elle incarne l’âme des terres polaires, cette immensité glacée qui semble figée et éternelle, mais qui vibre pourtant de vie et de mystère.
Son visage, à la fois doux et déterminé, est celui d’une femme dont la force intérieure dépasse la rudesse du climat. Sa coiffe bordée de fourrure est bien plus qu’un vêtement : elle est la mémoire vivante de son peuple Inuit, la barrière contre le froid, mais aussi un héritage spirituel. Chaque fibre semble raconter des siècles de survie, de transmission, de résilience.
Derrière elle, le ciel s’embrase d’aurores boréales. Ces lumières dansantes ne sont pas de simples phénomènes naturels : elles sont les messagères des esprits, les gardiennes d’une beauté inaccessible, le reflet de cette dimension spirituelle qui habite Sila. Leurs teintes vertes, violettes et bleutées se mêlent à son aura comme si elle-même en était la source.
À ses pieds, les glaces craquent et dérivent, rappelant que la nature, même dans son apparente immobilité, est toujours en mouvement. L’igloo qui se dresse au loin n’est pas seulement une habitation, mais un symbole : celui de l’ingéniosité humaine face à l’adversité, de l’harmonie fragile entre l’homme et son environnement.
SILA n’est pas une femme isolée : elle est l’esprit de tout un peuple Inuit, l’écho des ancêtres qui ont appris à écouter le vent, à lire la glace, à vivre avec la nuit éternelle et le jour infini. Elle porte en elle cette sagesse ancestrale, ce lien sacré avec la terre et le ciel.
À travers ce portrait, elle ne nous offre pas seulement son image : elle nous invite à ressentir le froid, à entendre le silence, à contempler la lumière boréale comme un souffle venu d’ailleurs.
SILA est la mémoire du monde polaire, le visage de la survie, l’âme de l’infini blanc.